LA MARTINIQUE

24 H à la Barbade

Arrivée sur la Barbade en début de nuit, le dimanche 27 décembre. Un seul mouillage possible sur cette île près de Bridgetown. Une dizaine de bateaux, des faiseaux lumineux et les boum boum d’un bar ou d’une boite de nuit. Une arrivée étrange après ces 15 jours en mer, mais peu importe nous sommes heureux que le bateau soit à l’arrêt, et profitons d’une bonne nuit de sommeil, l’esprit serein … 10H de repos d’affilé un vrai luxe ! Nous réparons la pompe à eau de mer et après quelques renseignements auprès des plaisanciers sur les formalités d’entrée et les tarifs, nous décidons de poursuivre notre route vers la Martinique.

La Martinique

Nous arrivons à 13H le mardi 29 décembre au port du Marin en Martinique. Plein d’eau, nettoyage, avitaillement, lessive … et reprise de l’école après 15 jours de pause …  Ils ne savent plus, ne se souviennent plus …dur, dur ! Les enseignants qui récupèrent nos enfants après 2 mois de vacances d’été ont toute notre admiration ! Le moment des courses est une véritable fête : fromage, magret de canard, boudins créoles, accras de morue … et rhum évidemment ! Le lendemain, nous mouillons aux Anses d’Arlet où nous retrouvons notre bateau copain les Vog ma Bog pour fêter la nouvelle année.

 

Les Anses d’Arlet

Nous sommes très heureux de revoir les copains, rencontrés au début de notre périple, se raconter les anecdotes de notre traversée, et se détendre autour d’un ti-punch ou d’une pina colada ! Nous barbotons dans des eaux christallines à 28°. Nous observons les poissons multicolores et les tortues vertes. Les enfants retrouvent les joies du sable et se lancent immédiatement dans la construction d’un immense fort! Premier contact avec la douceur de vivre des Antilles comme nous l’ avons imaginé. Nous passons quelques jours de lâcher prise total, à profiter pleinement.

La côte au vent 

Le lundi 4 janvier nous quittons les Anses d’Arlet et partons explorer la côté Est de la Martinique. La navigation sur la côte Est, est technique et exigente, car la côte est battue par les vents et la houle. Elle offre de très bons mouillages, une fois passée la barrière de corail, appelée également cayes. Un oeil sur le sondeur et l’autre sur le GPS, nous avançons prudemment entre les Cayes. Armel à l’avant contrôle la couleur de l’eau. Le but est de rester dans le bleu turquoise ou marine si ça tire sur le jaune, marron, ça sent pas bon !

Derrière la barrière de corail, les mouillages sont très protégés et peu fréquentés. Nous mouillons en milieu d’après-midi sous un ciel gris derrière l’îlet Thierry plus connu sous le nom de baignoire de Joséphine. 

La légende raconte que cette baignoire porte le nom de l’impératrice Joséphine, la femme de Napoléon 1er, qui aimait s’y baigner. Nous sommes seuls au mouillage, l’endroit est vraiment chouette et tranquille, un banc de sable et un petit lagon. Sur l’îlet nous faisons notre première rencontre avec big bernard ! Le bernard l’hermite terrestre des caraibes est énorme et on le trouve hors de l’eau sur les sentiers côtiers où dans la mangrove, la première fois ça surprend ! Le lendemain en fin de matinée, le lieu perd de sa quiétude ! L’endroit est prisé par les excursionnistes à la journée : 2 catamarans et 3 bateaux moteurs jettent leur ancre au milieu du lagon ! Musique à fond et rhum direct dans le gosier  … y a de l’ambiance !

Nous mouillons ensuite près de l’île Chancel.  Cette île est privée mais une petite partie est accessible au public. Elle héberge une des dernières colonies d’iguanes des Petites Antilles. Endémique des Petites Antilles, cet iguane est actuellement en danger d’extinction notamment à cause de l’arrivée de l’iguane commun avec lequel il est en compétition. Pas évident de les répérer, ils se fondent dans le décor. Solal, notre oeil de lynx, est le premier à en voir un au milieu du feuillage. Impressionnant ce lézard géant, “aux allures d’animal préhistorique”. 

Big Bernard 

Jeune iguane des Petites Antilles

Iguane adulte des Petites Antilles

L’Ilet Chancel est également notre premier contact avec la mangrove, forêt inondée par les marées composeée d’arbres aux racines tentaculaires qui s’avancent dans la mer. En s’imbriquant les unes aux autres, les racines forment un enchevêtrement inextricable qui protège le littoral en cas de fortes houles de tempêtes. La mangrove abrite des crabes et plusieurs espèces d’oiseaux. Elle sert également d’écloserie à de nombreux poissons et crustacés. Nous faisons quelques plongées au milieu des récifs et profitons de notre dernier mouillage derrière l’îlet Madame, amarré à la Mangrove. Le vent forcit dans les prochains jours, nous décidons donc de lever l’ancre avant d’être pris au piège par la houle !

Les retrouvailles

Nous rejoignons le port du Marin pour l’ avitaillement et la logistique du bord. Cette escale sera marquée par des retrouvailles. Le jour de notre arrivée au port du Marin, Christine et Sébastien, des copains de Sarzeau, en vacances en Martinique, se balade sur le port et tombe nez à nez avec notre bateau ! 

Nous retrouvons également Pascal et Barbara sur le catamaran Pommeliane. Nous les avions rencontré en Tunisie, lors de notre précédent “sailing trip” en Méditérranée, il y a 11 ans déjà ! Ils sont à présent basés au Marin et propose du charter vers les îles Grenadines. Leur activité est en stand-by avec le covid.

Retour aux Anses d’Arlet, qui devient un peu notre fief 🙂 pour le goûter des colibris, 25 enfants voyageurs et leurs parents sont réunis sur les anses d’Arlet. Un beau  moment d’échanges et de partage organisé par Michelle (bâteau Martin), qui a été institutrice à l’école des anses d’Arlet pendant de nombreuses années.

http://www.manu-autourdumonde.com/2021/01/le-gouter-des-colibris-aux-anses-d-arlet.html

Cette escale, c’est aussi l’occasion de retrouver nos amis sur le voilier Vagabond. 

Nous poursuivons sur Anse Noire, un beau mouillage le long d’une plage de sable noir volcanique. Nous assistons à une séance de pêche à la Senne “théâtralisée” dans l’anse voisine, l’anse Dufour. Elle se pratique depuis la plage avec un filet d’une longueur qui varie entre 200 et 600 mètres. Les pêcheurs forment deux groupes et tirent les extrémités du filet formant ainsi un U dans la baie, permettant la capture des poissons. Cette technique est dirigée par un maître senneur. Cette pratique nécessite beaucoup de bras pour ramener le filet et remonter les barques à terre.

Fort de France

Mouillage à côté du Fort Saint Louis, à deux pas du centre de Fort de France. Nous partons avec les Vagabond en bus à l’assaut de la cascade du Didier. Au départ du sentier un grand panneau rouge avec l’inscription suivante “ZONE INTERDITE – DEFENSE D ENTREE, tout contrevenant sera passible d’une amende de 75 000 €”, ah ouais quand même … malgré le panneau l’endroit à l’air pas mal fréquenté …  bon c’est parti ! Nous traversons un tunnel non éclairé et glissant, par moment la rambarde est cassée … nous jouons à l’équilibriste sur  les conduites d’eaux ! Nous progressons ensuite au milieu d’une végétation luxuriante sous la pluie et dans la gadoue et nous finissons de l’eau jusqu’au ventre pour remonter la cascade. Ca vaut le coup la cascade et la jungle qui l’entoure sont grandioses ! Pour clôturer cette  randonnée en beauté, une belle glissade avant l’arrivée et je me retrouve le derrière dans la gadoue ! c’est l’aventure !

Nous visitons le jardin de Balata qui habrite aujourd’hui 3000 espèces de plantes tropicales. Les panneaux d’informations sont accessibles et pédagogiques, nous apprenons plein de choses sur le palmier qui n’est pas un arbre mais une “herbe géante” le fromager ou encore les bambous qui battent des records de croissance et peuvent atteindre 10 mètres en 15 jours. Nous profitons de cette escale et du marché coloré de Fort de France pour faire le plein de légumes, ignames, christophines, papates douce, avocats et d’épices, il y en a de toutes sortes, bâton de cannelle, de cacao, gousse de vanille, colombo ou bien le bois d’inde, sorte de poivre antillais… 

Le 24 janvier, retour aux Anses d’Arlet, nous nous préparons à accueillir Julien et Christine, mon frère, et sa famille. Les enfants sont impatients de retrouver leurs cousins, dès le réveil et environ toutes les heures, la question revient en boucle :  “maman, c’est maintenant que les cousins arrivent” … leur arrivée est prévue en fin d’après-midi … la journée va être longue !

Oh joie, enfin ils sont là ! Nous profitons de ces 10 jours ensemble à fond : randonnées, snorkelling, baignades et sauts dans l’eau, dégustation de sorbets coco et restos à gogos !

Petite Anse

Randonnée Gallochat – Anse Noire

Anse Dufour

Cache-cache entre les branches du figuier maudit

Baignade à l’anse Trabaud

Randonnée de la cascade couleuvre

AAAAH …. une mygale

La mangrove – Presqu’île de la Caravelle

Concours de sauts à l’anse de Tartane

Sortie sur Aquavel

Ces dix jours sont passés si vite … et c’est déjà le départ ! Retour sur la Grigonnais pour Julien, Christine & co et pour nous direction Les Saintes, un archipel au large de la Guadeloupe.

3 thoughts on “LA MARTINIQUE”

  1. Coucou les amis!
    Un plaisir de vous relire et de vous voir sur les photos! j’aimerai tellement vous dire qu’on arrive demain vous rejoindre mais bon pour nous c’est reparti pour un reconfinement et école à la maison…profitez des resto , des soirées ti punch etc car ic ic’est la razzia!
    Mais bon on ne se laisse pas abattre et on profites de notre “chez nous”;
    Gros bisous à toute la famille.
    Sab and co

  2. Bonjour à tous.
    Heureux d’avoir de vos nouvelles et de suivre vos aventures. Vos photos sont toujours magnifiques et vous respirez tous la joie de vivre. Alors profitez en!
    Amicalement
    Hervé

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